Le curcuma est une plante herbacée vivace originaire du sud de l’Asie, de la même famille que le gingembre. Son rhizome séché et réduit en poudre donne une épice jaune-orangé très populaire. Elle est notamment omniprésente dans la cuisine indienne où elle représente l’un des principaux ingrédients constituant le curry. L’ayurveda et la médecine traditionnelle chinoise utilisent notamment le curcuma depuis bien longtemps (troubles digestifs, fièvre, infections et autre affections hépatiques).
Bénéfices pour la santé
La principale substance active dans le rhizome de curcuma est la curcumine. C’est le colorant naturel responsable de la belle couleur jaune doré du curcuma. Tous les mécanismes d’action de la curcumine n’ont pas encore été élucidés. On sait toutefois que c’est un puissant antioxydant (elle inhibe l’action des radicaux libres dans l’organisme), anti-inflammatoire et hypocholestérolémiant. Plusieurs études ont montré les propriétés anti-bactériennes et anti-fongiques de la curcumine. Elle serait aussi efficace contre certaines bactéries dont l’Helicobacter pylori, responsable de l’ulcère gastroduodénal.
Enfin, la curcumine aurait également la capacité d’entraver la croissance des cellules tumorales malignes et le développement des métastases.
Dans quel cas utiliser le curcuma ?
Le curcuma peut être utilisé dans les cas suivants :
- troubles gastro-intestinaux (dyspepsie, colites, maladie de Crohn,…),
- états infectieux et inflammatoires de manière générale (pancréatite, ulcères gastriques,…),
- arthrose, polyarthrite rhumatoïde,
- réduction des inflammations et des lésions de la peau (eczéma,…),
- pathologies respiratoires et pulmonaires (asthme, bronchite, allergies,…)
- déséquilibre entre le « bon » cholestérol (HDL) et le « mauvais » cholestérol (LDL),
- prévention du déclin cognitif et de la maladie d’Alzheimer,
- régénération des cellules hépatiques (alcool, polluants, médication au long cours,…)
Comment l’utiliser ?
En préventif :
Le curcuma est un incontournable de la cuisine indienne. Il possède des propriétés antiseptiques et favorise une bonne digestion en stimulant le foie. Ajoutez-en dans l’alimentation au quotidien (soupes, sauce pour salades ou crudités,…) à raison d’une cuillère à café par jour environ. Voir également la recette du gomasio doré, publiée il y a quelques temps sur ce blog.
Bon à savoir : la biodisponibilité du curcuma est relativement faible. Veillez toujours à l’associer avec un peu de poivre (piperine) et un corps gras (lipides) de manière à optimiser l’absorption de la curcumine au niveau intestinal. Sans quoi son élimination sera rapide et vous ne bénéficierez pas de ses bienfaits.
Ne vous privez surtout pas de la délicate saveur du curry. Mais sachez que si vous voulez réellement bénéficier des propriétés thérapeutiques de cette épice, le passage par les compléments alimentaires sera quasi indispensable.
En curatif :
En cas d’affections à traiter, les doses nécessaires correspondraient à plusieurs cuillères à soupe de curcuma en poudre par jour. Il est donc préférable d’avoir recours à des préparations de laboratoires proposées en gélules ou en extraits liquides. Pour la posologie, référez-vous à votre thérapeute et aux indications du laboratoire figurant sur l’emballage.
ATTENTION : Ne pas prendre de curcuma en cas de traitement de chimiothérapie. Ses vertus anti-oxydantes iraient à l’encontre de l’effet recherché et en réduirait l’efficacité.
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Pour aller plus loin et en savoir davantage sur les vertus du curcuma et les (fausses) croyances autour de cette épice, je vous invite à regarder les deux vidéos de l’excellent Christophe Bernard d’Althéa Provence :
